Aller au contenu principal

Les Hommes-singes (Rétif, Découverte australe, 1781)

Date :
1781
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre, taille-douce (au burin)
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
DG 10149
Légende

Analyse

« Alexandre [...] aperçut un animal velu à quatre pattes, très ressemblant à un singe, qui allait porter sur son père une main crochue. Il fit un cri, et comme leurs ailes légères étaient toutes prêtes, ils s’élevèrent en l’air à la hauteur de vingt pieds, d’un seul coup de parasol. Ils planèrent alors et virent sortir d’entre les arbres une centaine d’animaux comme le premier, qui les regardaient s’envoler, et dont plusieurs se redressèrent sur leurs pieds de derrière. Ce fut alors qu’ils s’aperçurent que ces animaux, quoique couverts de poil, avaient néanmoins une figure entre celle du singe et celle de l’homme. Ils les entendirent même se parler, en se regardant d’une manière qui ressemblait parfaitement à celle des singes qui crient. Cependant ces cris avaient une continuité qui marquait des idées combinées, en un mot un langage. [...] Les deux hommes-volants s’abattirent dans un endroit découvert et, de là, ils firent différents signes d’amitié aux hommes-singes, qui les regardèrent d’abord avec étonnement.* Victorin et son fils s’avancèrent quelques pas, en prononçant des paroles douces, d’un ton caressant. Venez, venez, mes amis. Les hommes-singes parurent se consulter entre eux, et après un conseil muet, accompagné du seul mot Rrrhî, un vieillard s’avança seul. Victorin et son fils crurent devoir faire la moitié du chemin, examinant tout avec la plus grande attention. Lorsqu’ils furent à quelques pas, ils cherchèrent à lire dans les yeux de l’homme-singe. Ils les trouvèrent méchants ce qui leur fit redoubler les précautions. »

Annotations :

1. Au-dessus de l’image à gauche « II.e Vol. 274 »
Titre sous l’image : « Les Hommes-singes. »
Légende en note sur la page de gauche : « (*) 6.me estampe : Un homme et une femme-singe debout, dans leur attitude naturelle et grotesque, regardant les hommes-volants en l’air : ils sont velus, à l’exception du visage et des mains, mais sans queue ; on en voit un qui fuit à quatre pattes. »

Sources textuelles :
Rétif de la Bretonne, La Découverte australe (1781)
Voyages aux pays de nulle-part, Laffont, Bouquins, 1990, p. 1178-1179

Informations techniques

Notice #012748

Image HD

Identifiant historique :
B2067
Traitement de l'image :
Image web