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Terreur du Grenadier à l’apparition de Jones (Tom Jones, 1750) - Gravelot

Analyse

L’enfant trouvé. Livre septiéme. Contenant l’espace de trois jours. (p. 267)
   Chapitre VIII. Grande avanture. (p. 308)
    « Il toit minuit sonné ; tout dormoit dans l’Hôtellerie, à la réserve de la sentinelle qui gardoit Northerton, lorsque notre Héros, après avoir ouvert doucement la porte de sa chambre, s’achemina vers celle de son ennemi. Il seroit difficile d’imaginer une figure plus effrayante que celle qu’il avoit alors. Son habit, de couleur blanchâtre, étoit tout tacheté de sang ; son visage, grace aux copieuses saignées que le Chirurgien avoit jugées nécessaires pour dégager la tête, étoit pâle & livide ; cette même tête étoit envelopée de plus de linges qu’il n’en eût fallu pour un turban : sa main droite étoit armée d’une épée nuë, la gauche d’une chandelle : jamais spectre, en un mot, celui du sanglant Banquo même, n’eut plus de droit de jetter la terreur dans l’ame de quicnque croit encore aux revenans.
    Dès que le Grenadier, qui gardoit la porte de Northerton, vit approcher notre Héros, ses cheveux se dresserent d’horreur, ses genoux tremblans s’affoiblirent, il lâcha son coup de fusil en l’air, & tomba la fae contre terre. » (p. 318)

Annotations :

1. Au-dessus de la gravure à droite, « Tome 1.er Page 318 ».
Signé sous la gravure à gauche « H. Gravelot jnu. » (pour inv[enit]), à droite « J.J. Pasquier. cs » (pour sc[ulpsit]).

Sources textuelles :
Fielding, History of Tom Jones, a Foundling (1749)
Livre VII, chap. 14

Informations techniques

Notice #009888

Image HD

Identifiant historique :
A9207
Traitement de l'image :
Image web