Angélique et Médor - Simone Peterzano
Analyse
A gauche, le cheval blanc d'Angélique et le cheval brun du berger indiquent dans le temps et dans l'espace ce qui précède la scène proprement dite : c'est par là qu'ils sont arrivés, c'est de là qu'ils ont découvert, sur le champ de bataille, les corps étendus.
Au centre, Angélique soigne Médor, ou plutôt déjà l'embrasse tendrement. Médor la regarde d'un œil mourant et, ou, énamouré. Tout l'effet de la scène repose sur cette ambiguïté entre blessure de guerre et blessure d'amour, entre mort érotique et mort physiologique.
A droite, le berger enterre les morts : Clorinde, le compagnon de Médor, revenu vers lui et mort pour avoir voulu le sauver ; Dardinel, leur capitaine, dont ils étaient venus, de nuit, chercher le corps abandonné sur le champ de bataille.
Si le tableau date vraiment des années 1560, il s'agit d'une des plus anciennes représentations connues, en peinture, d'Angélique et Médor.
2. Milan, collection Gerolamo Legnani collection (1587) ;
Milan, collection privée, 1944-45 ;
New York, collection rpivée ;
Campione d’Italia, collection Silvano Lodi ;
Galerie Canesso, TEFAF (The International Fine art Fair), Maastricht
Informations techniques
Notice #008228