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Scandale d’une mère contre un marchand libertin (Heptaméron N7, Amsterdam, 1698)

Date :
1698
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre, taille-douce (au burin)
Dimensions (HxL cm) :
7,5x7,6 cm
Sujet de l'image :
F.A. in-8° E431e (1er volume)

Analyse

« Par la finesse et subtilité d’un marchant une vieille est trompée et l’honneur de sa fille sauvé. » (LP p. 137.)

Un marchand aime une fille sa voisine. Il la surprend seule dans une « garde-robe » (un cabinet de toilette) et l’entreprend. Une chambrière les surprend et court prévenir la mère qui survient. La scène représente à la fois la chambrière, au fond, surprenant les deux amants et l’arrivée de la mère. Le marchand s’en sort en jetant la mère sur un lit comme pour la violer (« gecta la pauvre femme vielle sur une couchette »), ce qui laisse le temps à la fille de s’enfuir.
Le couple amoureux est donc sous le feu de deux regards : le regard de la chambrière qui voit sans être vue (effraction scénique) et le regard de la mère qui crie au scandale (la scène proprement dite).
Dans le texte, la chambrière ne voit pas directement les deux amants, mais devine la chose :

« Et, ung jour, advint que, [la jeune fille] estant toute seulle en une garde robbe, ce marchant y entra, lequel, se trouvant en leu commode, se print à parler à elle le plus privement qu’il estoit possible. Mais quelque chamberiere, qui le veyt entrer dedans, le courut dire à la mere, lacquelle avecq une très grande collere se y en alla. »

Annotations :

2. 1ère journée, 7e nouvelle.

Objets :
La scène est observée par effraction
La scène a un public
Sources textuelles :
Marguerite de Navarre (1492-1549), L’Heptaméron (1542-1546)
Nouvelle 7, LP, p. 137

Informations techniques

Notice #007597

Image HD

Identifiant historique :
A6916
Traitement de l'image :
Photographie numérique