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Roland dans le château d’Atlant (Roland furieux Franceschi 1584 ch12) - G. Porro

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Date :
1584
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
Résac yd 396

Analyse

Au premier plan à droite, le géant (GIGANTE) qui enlève le simulacre d’Angélique est poursuivi par Roland. La poursuite est représentée une seconde fois au second plan, mais dans l’autre sens : le géant entre dans le palais d’Atlant ; Roland, le suit, sa lance toujours abaissée. Au-dessus de Roland survient Angélique, qui se dirige également vers le palais.    
Dans le palais d’Atlant, au rez-de-chaussée Roland descendu de cheval erre sous les arcades. Au premier étage il apparaît dans la fenêtre centrale, suivi de Ferragus. Au second on distingue, de gauche à droite, Sacripant, Roger et Angélique.    
Sortant du palais d’Atlant, Sacripant, Roland et Ferragus poursuivent Angélique, dont le cheval franchit une butte. Au-dessus, toujours à droite, sous les yeux de Sacripant, Roland et Ferragus se disputent à propos du casque de Roland. De sa main gauche, celui-ci entreprend de l’ôter pour l’accrocher à l’arbre derrière lequel se trouve Angélique, invisible aux chevaliers. Girolamo Porro n’a pas choisi de traiter le même épisode que dans l’édition Valgrisi (ou même Valvassori) : ce n’est pas le vol du casque parAngélique, mais le geste de Roland ôtant son casque. L’instant choisi précède l’événement proprement dit, au lieu de le conclure. On est déjà dans une logique de l’instant prégnant.    
L’épisode du vol du casque est représenté au-dessus, au centre, tandis que Sacripant, sur la gauche, s’en va. A droite, Ferragus poursuit Angélique et récupère près d’une rivière le casque qu’Angélique a laissé échapper. A gauche, Roland met en déroute les renforts sarrazins devant Paris, tuant Alzird et terrassant Manilard. Tout en haut à droite, Roland parvient à la grotte des brigands, où Isabelle est enfermée : de cette grotte (Grotta) on ne distingue que le trou d’entrée.        
La composition de la gravure ne fait pas ressortir nettement des territoires distincts. Le palais d’Atlant, exceptionnellement, occupe moins de place et est moins élaboré que celui de l’édition Valgrisi. Ici, la logique mise en œuvre est essentiellement narrative : on suit en lacet la poursuite du géant jusqu’à l’entrée dans le palais, puis la poursuite d’Angélique, enfin les hauts faits de Roland.

Annotations :

3. La gravure ne suit que très lâchement la composition de l’édition Valgrisi, sans l’inverser. L’insistance sur le cheminement peut être mise en relation avec la gravure du chant V.

Sources textuelles :
Roland furieux, chant 12 (le château-vortex d’Atlant ; Roland trouve Isabelle)
Sujet de recherche :
Iconographie du Roland furieux

Informations techniques

Notice #003021

Image HD

Identifiant historique :
A2340
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Montpellier, Inst. de rech. sur la Renaissance l’âge classique & les Lumières