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La Mère bien aimée (pastel de Washington) - Greuze

Série de l'image :

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Date :
1765
Nature de l'image :
Pastel
Dimensions (HxL cm) :
44x32,2 cm
Lieu de conservation :
New Century Gift Committee, 2000.15.1

Analyse

Livret du Salon de 1765 : 

« Par M. Greuze, Agréé.
110. […]
115. Une Tête en Pastel.
Ce Tableau appartient à M. Le Baron de Besenval, Inspecteur général des Suisses.
Ces quatre Tableaux ci-dessus, & de même grandeur, ont 1 pied 3 pouces de haut, sur 1 pied de large. » 

Descriptions :

« On a donné encore trois esquisses de M. Greuze. La premiere représente la Mere bien aimée. C’est une jeune femme entourée de cinq ou six enfans qui l’accablent de caresses. Les uns se disputaient ses mains pour les baiser, les autres l’embrassent ; il y en a un qui s’avise de grimper derriere elle, pour lui baiser le front. La grand mere est touchée jusqu’aux larmes de cette scène tendre ; & dans ce moment le père arrive de la chasse, & il recule d’un air qui peint à la fois la surprise & le plaisir. M. Greuze s’est plû à placer dans cette mere bien aimée le Portrait de madame Greuze, & il en a fait l’esquisse en pastel. » (Charles-Joseph Mathon de la Cour, Lettres à Monsieur *** sur les peintures, les sculptures et les gravures exposées au Salon du Louvre en 1765, Paris, Bauche et Dhoury, 1765, p. 59-60.) 

« Le portrait de Madame Greuze en pastel.
Plusieurs personnes ont parues inquietes de savoir dans quel état elle est représentée. On la voit la tête panchée, les yeux à demi fermés & languissants, la bouche ouverte & les dents serrées. Cette tête est d’étude pour l’esquisse de la bonne mère. L’expression désigne assez un état d’attendrissement d’une mere qui jouit des caresses de la famille. » (Le P...[Le Paon], Critique des peintures et sculptures de Messieurs de l’Académie royale l’an 1765, Paris, 1765, p. 26-27) 

La description suivante ne peut renvoyer à ce portrait, mais plutôt à La Philosophe endormie : 

« Un autre morceau extrémement frappant est le portrait de Madame Greuse, par M. Greuse lui-même. Plus on le considere, plus il charme. Un coloris vrai, la delicatesse, le velouté de la peau, une attitude gracieuse & vraiment de femme, un petit chien qu’on croiroit plein de vie entre deux mains peintes très-voluptueusement; le reste des détails parfaitement rendus; tout concourt à faire admirer ce morceau. M. Greuze, outre les belles parties de son art, aura encore de commun avec les plus grands Maîtres, le mérite d’avoir peint supérieurement le portrait. » (Anonyme, L’Avant-Coureur, 30 oct. 1765, p. 602-3)

Annotations :

2. Ce serait la « Tête en pastel » exposée au Salon de 1765 au numéro 115.

3. Est-ce le pastel de la vente Drouot ?

Composition de l'image :
Sujet de recherche :
S. Lojkine, L’Œil révolté, chap. 2, Les figures et le moment

Informations techniques

Notice #002899

Image HD

Identifiant historique :
A2218
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Collection particulière
Bibliographie :
Edgar Munhall, Greuze the Draftsman, Merrel, Londres/Frick Collection, NY, 2002
n° 41, p. 131