Poliphile sâendort (Songe de Poliphile, 1546, F3v) - Jean Goujon
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Analyse
On peut penser quâen fait câest la fin du chapitre 2, et non le chapitre 3 qui est ici illustrĂ©. Au folio 3 recto en effet, Poliphile Ă©merveillĂ© par la voix quâil a entendue et fatiguĂ© par sa longue marche dans la forĂȘt, sâest laissĂ© tomber au pied dâun chĂȘne, « sur le cĂŽtĂ© senestre » et « sur les deux genoux ». Or Poliphile est bien reprĂ©sentĂ© ici appuyĂ© sur ses deux genoux et sur son coude gauche. Ainsi allongĂ©, Poliphile pense Ă CircĂ© et Ă ses enchantements : ne serait-il pas lui-mĂȘme enchantĂ© ? OĂč trouver comme Ulysse « moly », lâherbe magique qui en protĂšge ? AccablĂ© par la soif (car la voix lâa empĂȘchĂ© de boire Ă la source devant laquelle il sâĂ©tait prĂ©cĂ©demment arrĂȘtĂ©), Poliphile sombre alors dans le sommeil.
1. Titre du chapitre : « Poliphile raconte comme il lui fut avis en songe quâil dormait, et en dormant se trouvait en une vallĂ©e fermĂ©e dâune grande clĂŽture en forme de pyramide, sur laquelle Ă©tait assis un obĂ©lisque de merveilleuse hauteur, quâil regarda songeusement et par grande admiration. » Sous la gravure : « La forĂȘt Ă©pouvantable ayant Ă©tĂ© par moi passĂ©e, et aprĂšs avoir dĂ©laissĂ© cette premiĂšre rĂ©gion par le doux sommeil qui mâavait lors Ă©pris, je me trouvai tout de nouveau en un lieu beaucoup plus dĂ©lectable que le premier car il Ă©tait bordĂ© et environnĂ© de plaisants coteaux verdoyants et peuplĂ©s de diverses maniĂšres dâarbres, comme chĂȘnes, saux, planes, ormes , frĂȘnes, charmes, tilleuls et autres, plantĂ©s selon lâaspect du lieu. Et Ă bas Ă travers la plaine y avait de petits buissons dâarbrisseaux sauvages, comme genĂȘts, genĂ©vriers, bruyĂšres et tamarins, chargĂ©s de fleurs. »
Informations techniques
Notice #001914