Phèdre (Dessins pour le théâtre de Racine, 1768) - Gravelot
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Analyse
A droite, Phèdre attrape de la main gauche l’épée d’Hippolyte en lui demandant de la tuer. A gauche, Hippolyte esquisse un recul horrifié. Derrière eux deux, Œnone tente de s’interposer. A l’intérieur de l’espace vague de l’antichambre, l’espace restreint de la scène est circonscrit par les gestes des trois personnages et métaphorisé au sol par les cercles sur le dallage. Notamment le geste d’horreur qu’Hippolyte effectue de sa main gauche dessine comme un mur invisible entre nous et lui. En haut à droite, le rideau établit la profondeur et, par l’ombre oblique qu’il dessine sur le mur du fond, inscrit la scène dans un cône optique dont la pointe se trouverait en bas à droite. La présence sur le mur du fond d’une gypserie ou d’un bas relief sur bois représentant un bouclier et des armes aux significations probablement héraldiques établit un point de vue factice depuis l’arrière de la scène, qui métaphorise notre point de vue de spectateur. Si l’on trace les diagonales du rectangle dans lequel la scène est r
1. Signé en bas à droite, sous le dessin : « H. Gravelot inven. »
Légende : « Au défaut de ton bras, prête moi ton épée, | Donne. »
2. Dessin pour servir de gravure à l’édition des œuvres de Racine, Paris, Louis Cellot [Panckouke], 1768, 7 vol. in-8°. L’exemplaire du musée du Petit-Palais comporte les dessins à la place des gravures.
Informations techniques
Notice #001691