L’Envie et ses effets (Baudoin, 1638) - Briot
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Analyse
2. Sur la page de droite :
« De l’Envie, & de ses effets.
DISCOVRS LVIII.
Cette Femme épouventable, ou plutost cette Fureur que vous voyez icy peinte, se nomme l’envie. Elle n’a pour tous cheveux, ny pour toute nourriture que des Serpens, & fait sa demeure ordinaire dans une Caverne, où elle est toujours couchée, sans que toutesfois elle repose jamais. Le mal qu’elle se donne du bien d’autruy, la rend si defaite ; qu’a voir sa peau retressie, ses membres décharnez, & ses os qui luy percent la peau, on la prendroit plustost pour un squelet que pour une creature vivante. Aussi ne vit-elle pas, puis que les peines continuelles & les douleurs qu’elle souffre, la font mourir mille fois le jour. Mais n’y auroit-ils pas de l’injustice à la plaindre, & ne devroit-on pas plustost luy souhaiter, s’il estoit possible, des maux plus grands que les siens, s’il est vray, comme il n’en faut pas douter, qu’elle se donne la gesne à soy-mesme, & que ses supplices soient volontaires ? … »
Informations techniques
Notice #001343