Le rêve de Mangogul (Denis Diderot, Les Bijoux indiscrets, 1748, fig. 6)
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Analyse
Chapitre XXXII, Le meilleur et peut-être le moins lu de cette histoire. Rêve de Mangogul, ou Voyage dans la région des hypothèses. Platon montre à Mangogul le spectacle des dogmatiques. En bas au premier plan, l’hippogriphe par lequel Mangogul est arrivé au palais des hypothèses est couché sur les nuages qui forment le sol du palais. Alors que son corps est tourné vers nous, il retourne la tête en arrière pour regarder Mangogul et Platon. Un peu plus haut sur la gauche, Platon, reconnaissable à sa longue barbe et tenant contre sa hanche un rouleau de parchemin à demi déroulé qui symbolise ses écrits, montre à Mangogul, présenté de dos mais reconnaissable à ses longs cheveux, l’orateur qui en haut à droite, sur une tribune ne tenant au sol qu’en équilibre sur une pointe, souffle des bulles de savon au moyen d’un tube de roseau qu’il tient de la main gauche, tandis que sa main droite brandit le récipient d’eau savonneuse. Sous la tribune, ou la chaire, figure l’auditoire monstrueux de l’orateur. Sur la droite
1. On peut lire en gaut à droite, au-dessus de la gravure : « T.1 Pag. 341 »
3. La toile d’araignée qui surplombe la chaire depuis laquelle l’orateur répand son éloquence vaine, figurée par les bulles de savon qui sortent de son chalumeau, peut être comparée avec l’allégorie de la Dialectique peinte par Véronèse au plafond de la salle du collège, dans le palais des Doges à Venise.
Informations techniques
Notice #001288