Les œufs cassés - Greuze
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Analyse
Livret du Salon de 1757 :
« Par M. Greuze, Agréé.
Quatre Tableaux dans le Cistume Italien, dont deux de 2 pieds 3 pouces sur 2 pieds 11 pouces de large, & les deux autres de 1 pied 11 pouces de haut sur un pied et demi de large.
112. Une Mere grondant un jeune Homme pour avoir renversé un Panier d’Œufs que sa Servante apportoit du Marché. Un Enfant tente de raccommoder un Oeuf cassé. »
Le tableau est décrit par l’abbé Jean-Jacques Barthélémy au comte de Caylus dans une lettre du 12 mai 1756.
Fréron le décrit dans son compte rendu du Salon de 1757 pour L’Année littéraire.
Posés sur le tonneau auquel l’enfant est accoudé, un arc et une flèche l’identifient comme malgré lui à Cupidon : c’est dire la signification grivoise de cette scène convenue où les œufs cassés (comme ailleurs l’oiseau mort ou le miroir brisé) figurent la virginité perdue de la jeune fille, pendant l’absence de sa mère. Au centre, au premier plan, le panier, les œufs, le chapeau de paille constituent une nature morte préliminaire pour l’œil, en quelque sorte en hors d’œuvre de la scène qui va suivre. La jeune fille à gauche, rougissante de honte, n’a pas pris la peine de rajuster ses vêtements : on distingue sa gorge naissante et son corsage semble dérangé.
1. signé et daté (bd) : Greuze f. Roma / 1756
2. La tête de la servante est empruntée à une gravure de Moitte d’après Franz van Mieris le vieux.
3. Exposé au Salon de 1757 sous le n° 112 avec un pendant, Le Manège napolitain. Gravure de Moitte dédiée à Gougenot de Croissy. Gravure par P. E. Moitte intitulée Les Œufs cassés, dédiée au prince de Condé. Tiré du Cabinet de feu M. Gougenot. 36,5x46,1 cm. Bnf Estampes Dc 8 Fol, folio 58.
Informations techniques
Notice #001060