Descente de croix au flambeau - Rembrandt
Analyse
Il y a dans cette composition deux draps : l’un reçoit immédiatement le corps du Cjrist et amortit la descente de croix; l’autre, probablement destiné à devenir le suaire, est étalé sur la civière vide du premier plan. Toute l’audace de la composition tient au fait que le premier plan est vide; ce n’est qu’au second plan que se déroule la scène qui donne son titre à la gravure. Le linceul vide signifie la mort du Christ. Rembrandt, fasciné par ce moment de la déposition de croix qui est le moment de la désespérance spirituelle absolue, l’a représenté maintes fois, en dessin, à la gravure, en peinture. Le clair obscur ne se contente pas de détacher les deux linges blancs et de mettre en raelation le drap plein et le drap vide. Il place en pleine lumière les jambes du Christ, tandis que sa tête, déportée sur la droite, se perd dans la pénombre : ce corps réduit à des jambes devient insignifiant. Au centre de la composition, la main d’un homme se dresse pour recevoir, protéger la tête tombante du Christ
1. Signé : « Rembrandt f. 1654 »
3. Autre exemplaire : Paris, Musée du Petit Palais, collection Dutuit, inv. Dut. 7764.
Plusieurs exemplaires au Rijksmuseum.
Informations techniques
Notice #000922